65 % des Français se disent prêts à accepter un emploi alimentaire si la crise sanitaire les y oblige

  •     70% des Français estiment être moins épanouis depuis le début de la crise sanitaire.
  •     Alors que 55% craignent un retour physique sur leur lieu de travail, 41% des répondants redoutent l’instauration du télétravail comme la norme.
  •     7 Français sur 10 craignent l’idée de reprendre les transports en commun.
  •     1 Français sur 4 seulement prédit une amélioration des conditions de travail à la sortie de la crise.
  •     44% seraient prêts à rester plusieurs mois sans emploi en attendant que des offres pertinentes soient disponibles.

Paris – le 14 décembre 2020 – Si l’on devait résumer l’année 2020 en un seul mot, “incertitude” serait sans doute l’heureux gagnant. Des incertitudes auxquelles le président Emmanuel Macron disait vouloir mettre un terme avant d’annoncer le 24 novembre l’allègement progressif du confinement et les étapes d’un éventuel déconfinement. Mais les données sanitaires changeantes, les réticences autour du vaccin et l’appréhension d’un monde d’après qui ne se dessine toujours pas, tendent à avoir raison de ces annonces.

La dernière étude d’Indeed, premier moteur de recherche d’emploi au monde, le confirme : l’incertitude a un impact sur les préoccupations des Français et structure actuellement de multiples pans de leur vie.

Comment les Français appréhendent-ils donc l’instabilité ambiante ? Quelles sont leurs inquiétudes les plus fortes ? En profitent-ils pour développer de nouveaux projets ou se réorienter ? Les actifs issus de secteurs dans la tourmente sont-ils davantage touchés par ces constats que la moyenne ?

Réalisée avec Harris Interactive auprès d’un double panel, le premier représentatif de la population française et le second interrogeant des actifs de secteurs en difficulté (commerces, hébergement ou restauration, culture), la présente étude dévoile l’état d’esprit et le comportement des Français face à la double crise sanitaire et économique.

La crise sanitaire, catalyseur d’une négativité ambiante chez les Français

62% des Français affirment vivre mal le sentiment d’incertitude de manière générale. La crise sanitaire actuelle est perçue comme un événement inédit de ce point de vue, si bien que 43 % des répondants estiment vivre l’incertitude actuelle plus mal encore que d’habitude.

Partant de ce constat, le contexte actuel stimule donc des émotions particulièrement négatives chez la majorité des répondants, telles que la méfiance (73%), la colère (59%), la peur (58%) et la déprime (49%).

L’ensemble des Français confirment sans surprise un recul net de leur bien-être depuis la crise :

  • 70 % d’entre eux estiment être moins épanouis depuis le début la crise
    83 % des répondants voyaient leur quotidien plutôt épanouissant avant le mois de mars 2020.

Les ressentis face aux incertitudes actuelles sont donc assez sombres, d’autant qu’ils se confirment dans des scenarii très concrets.

Quelles sont les craintes des Français face à la crise de la Covid-19 ?

Au-delà de craintes générales relatives à la crise sociale, économique et sanitaire, les Français s’inquiètent de changements pragmatiques liés à l’organisation professionnelle et logistique de leur emploi, laissant apparaître quelques contradictions :

69 % sont ainsi inquiets à l’idée de prendre des transports en commun
55% s’inquiètent de l’éventualité d’un port du masque obligatoire en entreprise à long terme
Alors que 55 % craignent un retour physique sur leur lieu de travail, 41% des répondants redoutent l’instauration du télétravail comme la norme.
indeedAu sein des secteurs d’activité en difficulté (commerces, hébergement, restauration et culture), les actifs se montrent plus inquiets que la moyenne des Français quant à la généralisation du travail à distance (48%) ou au port du masque (58%).

Les différentes mesures gouvernementales récemment annoncées pèsent sur le quotidien des Français sans pour autant rassurer ces derniers :

  • 77 % des Français indiquent que les mesures gouvernementales ont un impact fort sur leur quotidien (contre 87 % chez les actifs travaillant dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration)
  • La méfiance des répondants à l’égard de l’exécutif est également palpable, ce qui alimente l’incertitude et la négativité : seuls 41 % des Français jugent les mesures sanitaires cohérentes, et seuls 40% se sentent rassurés par celles-ci.

Enfin, lorsqu’il s’agit d’imaginer le “monde d’après”, on constate que le pessimisme est de rigueur sur de nombreux aspects :

  • Seuls 25% des Français estiment que le rapport des humains à leur travail va changer pour le mieux
  • Seuls 25% également prédisent une amélioration des conditions de travail au sortir de la crise
  • 71% estiment que la confiance envers le gouvernement va se dégrader
  • Seuls 10 % pensent que la confiance envers les médias va s’améliorer

Les diverses inquiétudes suscitées par la crise sanitaire poussent donc les Français à se préparer à un avenir morose. Pour y répondre, ils s’organisent, en se lançant à la poursuite de projets professionnels, quitte à se réorienter.

Une incertitude vectrice de nouveaux projets et de réorientation professionnelle

L’année 2020, par les restrictions sanitaires qu’elle a imposées sur la société, a poussé les Français à l’introspection professionnelle. Mon emploi actuel a-t-il du sens ? Dois-je en changer ? Suis-je à l’abri de la crise économique ? Si non, comment m’en préserver ?

Ainsi, 1 Français sur 2 estime que la période est propice à la réflexion sur de nouveaux projets professionnels, même si leur réalisation concrète reste moins évidente (33%).

Une part non négligeable des Français a projeté de se former à de nouvelles compétences (44%) ou d’épargner davantage (56%).

Deux velléités nettement plus fortes chez les actifs des secteurs en difficulté (respectivement 56% et 65%) et chez les moins de 35 ans (respectivement 55% et 60%).

Les actifs tous secteurs confondus sont également nombreux à anticiper des remous dans leur vie professionnelle en raison de la crise, parmi lesquels :

  •  Devoir accepter des postes alimentaires (65%)
  • Devoir changer temporairement de profession (62%)
  • Devoir rester plusieurs mois sans emploi en attendant que des offres pertinentes soient disponibles (44%).
  • Changer définitivement de profession (58%)

Les Français ont beau être pessimistes, ils ne sont pas passifs pour autant. Anticipant la crise socio-économique, ils s’organisent, soit par le développement de projets professionnels, soit par l’entreprise d’une réorientation. In fine, la perception par la moyenne des Français par rapport à celle des actifs des secteurs en difficulté (commerces, hébergement, restauration et culture), reste très similaire, ce qui montre que la crise que nous traversons est bel et bien une crise de société, et pas seulement une crise sectorielle. Pour preuve, près de 9 Français sur 10 s’inquiètent des conséquences de la Covid-19 sur l’état de la société française.

Si vous souhaitez en connaître davantage sur l’étude d’Indeed ou solliciter l’expertise d’un porte-parole, n’hésitez pas à revenir vers moi.

Méthodologie

Menées entre le 16 février et le 23 novembre 2020, cette enquête a été réalisée auprès de 1063 personnes représentatives de la population française et âgés d’au moins 18 ans, ainsi qu’auprès d’un échantillon de 635 actifs travaillant dans des secteurs en difficulté (commerces, hébergement ou restauration, culture). La méthode des quotas et redressement ont été appliqués à plusieurs critères tels que le sexe, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle et la région.

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