Les enjeux de l’accompagnement à la première partie de la Validation des Acquis de l’Expérience
L’accompagnement à la Validation des Acquis de l’Expérience n’est pas une obligation. Certains candidats ont réussi à obtenir la totalité ou partiellement leur diplôme sans bénéficier d’accompagnement.
Pourtant l’accompagnement prend une place importante pour arriver au terme du dispositif et se donner plus de chance d’obtenir un titre, une certification ou un diplôme.
L’accompagnement n’est reconnu intervenir qu’après la recevabilité. Il concerne la mise en œuvre du livret 2 et cesse dès la présentation devant le jury (Code du travail : Article R6423-3).
Il comprend le module de base dont l’aide méthodologique qui permet de décrire l’activité et l’expérience en lien avec le diplôme visé. Il permet également un appui à la formalisation du dossier de validation et la préparation devant le jury.
L’accompagnement peut également comporter une aide à la mise en situation, une aide à l’orientation vers une formation complémentaire si nécessaire et une recherche de financement pour la prise en charge de cette formation.
Il n’est pourtant pas toujours facile pour le candidat de se retrouver, pour comprendre les procédures de la VAE, savoir à quel diplôme l’expérience est liée et, concevoir le montage du dossier pour obtenir la première étape de ce processus, la recevabilité.
Cette phase, primordiale, va permettre au postulant de poursuivre le déroulement pour obtenir une reconnaissance de son parcours.
En effet, avant toute chose, le candidat aura besoin d’une information sur le dispositif pour bien comprendre la démarche, d’une aide à l’orientation, pour faire le choix de la bonne certification et comprendre l’articulation avec le référentiel qui va avec.
Des structures institutionnelles comme les Points Relais conseil (PRC) peuvent intervenir sur un premier niveau.
Les certificateurs proposent parfois des informations collectives durant lesquelles le candidat obtiendra des informations générales sur le dispositif et son déroulé. Elles peuvent être accompagnées d’entrevues individuelles pour aider le candidat à trouver la bonne certification, élaborer le dossier de recevabilité.
Mais cette démarche n’est pas toujours suffisante pour permettre au demandeur d’appréhender son projet tant au niveau règlementaire, qu’au niveau de l’approche formatrice.
Malgré les bénéfices reçus de ce dispositif, les gains procurés en termes de réussite et de reconnaissance, la complexité de la démarche montre qu’une personne sur deux ne connait le dispositif que partiellement (RAPPORT, IGAS N°2016-013R / IGAENR N°2016-065).
Le rapport Besson, en 2008, fait état d’une perte de 60% de candidats, entre le moment où ils s’informent et le moment où ils déposent leur dossier de recevabilité.
On peut alors imaginer les indicateurs qui peuvent conduire à autant d’abandon face à la complexité d’un tel dispositif et du manque de prise en charge plus importants quant à l’accompagnement sur cette première étape, décisive pour la suite de la trajectoire.
A ce stade, déjà, l’accompagnement semble capital pour aider la personne à monter son dossier de recevabilité, pour décrire les expériences, identifier les compétences en rapport avec le référentiel du diplôme visé.